Alchimie : La quête du Graal

Publié il y a 4 ans
Par Fulmina Institut
Alchemy : The Grail Quest
Ce texte et ces explications ont été donné afin que ceux qui cherche puissent voir et comprendre le Grand Œuvre alchimique.
"Un puzzle constitué de 40 photographies en couleurs, désordonnées et sans légendes, a été résolu et commenté avec maîtrise. C’était une entreprise titanesque pour rétablir l’ordre correct, il fallait d’abord apprendre les secrets du Magistère, du moins en théorie. Qui ne serait pas étonné du superbe résultat obtenu quand on a devant les yeux les « Pléiades Alchimiques », et surtout les 508 citations contenues dans les « Concordances alchimiques » qui mettent en parallèle, phase par phase, tous les auteurs valides, anciens et modernes, plaçant ainsi le Grand Œuvre dans une lumière favorable."

“Omnia In Unum”

Le mot “Alchimie” est relativement récent, son origine étymologique, tel que nous le connaissons remonte approximativement au VIIème siècle en Occident.

La première explication étymologique du mot “Alchimie”est composé de l’article arabe “El” et du mot “Kêmia” signifiant la “Terre Noire” ou la “matière première originelle”. L’article arabe “El” aurait son origine dans la civilisation égyptienne dont le sens est “El” ou “Etre élevé”. Le sens du mot “El Kemia” signifierait un “Etre élevé” de la “Terre Noire”et de la matière première originelle (argile).

La seconde explication étymologique pour “Alchimie” est composée de “Al” définissant Dieu, en alphabet arabe, et de “Chimie” ou “Kemia” pouvant dire “Chimie de Dieu”.

La troisième explication étymologique pour “Alchimie” est composé de “Al” (Dieu, Père, Principe) “Foat “ (le principe “électricité” en langue indo-aryenne) et “Ki” (prononcé en phonétique “Kaï”) dont l’origine est Sumérienne et représente la troisième dimension (prana : le principe du souffle en langue indo-aryenne) puis de “Mä” qui est la Mère , le principe de la mémoire (Akash en langue indo-aryenne). Ces trois syllabaires nous donnent “Al-Ki-Mä” : le sens de ces mots trouvent leurs origines dans les langues sumérienne, babylonienne et indo-aryenne.

Ces trois origines étymologiques du mot “Alchimie” ont le même sens et signifient la même chose : la matière première, l’argile originelle (en référence aux textes bibliques) renferment “l’Adam”animal (langage Sumérien), par chimie divine, le principe de vie et la mémoire se libère de l’emprisonnement de la matière pour donner “l’Adam Kadmon”(en égyptien).

Nous attribuons en général l’origine de l’alchimie ou du “Grand Art” à Hermès Trismégiste mais nous pensons qu’Hermès portait aussi le nom de Thot (l’Ibis), frère génétique du dieu Anubis (le chacal ne représente pas dans ce contexte une image négative) symbolisant le gardien d’Atys Mémenthis amenant au passage vers la nouvelle naissance dans le mythe égyptien. Ces deux maîtres étant eux mêmes fils génétiques d'Osiris le faucon, l’époux d’Isis (dieu égyptien) qui deviendra Horus, et néanmoins fils d’Isis (l’étape finale du Grand Œuvre) qui est Enki “ex Horus” (qui est le même personnage et aussi un dieu sumérien ). Il est intéressant de noter dans ce mythe égyptien l’interprétation des étapes du “Grand Œuvre” mythique alchimique de la résurrection de l’âme.

L’alchimie aurait donc une origine remontant à la nuit des temps.

Nous pensons que l’art de purifier l’or ainsi que la connaissance du au savoir de la transmutation, par la poudre de projection, à partir de la troisième multiplication ainsi que la médecine de longue vie, remontent approximativement à un million d’années. Elle a été transmise aux différentes civilisations et races par des “adeptus”. La connaissance du yoga est une voie alchimique sacerdotale et une science amenant à la libération, par la purification du corps, de l’âme et de l’esprit.

L’Inde nous a laissé cette connaissance, vieille de plus de cinq cent mille ans, mais c’est en Égypte que nous allons retrouver cet art alchimique et ce savoir. Il est troublant de constater qu’à la même époque dans les textes chinois le ”Tsai-y-Chi” et le “Tao” parlent déjà de la transmutation par une poudre blanche et rouge.

L’école de Zoroastre (Zarathushtra ou Zarathoustra en persan : زرتش ); en Perse puis en Grèce où l’art hermétique trouve son enseignement à Alexandrie par le maître Zozime le Panapolitain. Au début du IVème siècle et ensuite à Byzance au Vème siècle . L’alchimie fut ensuite transmise aux Arabes du VIIème au XIème siècle dont le maitre le plus connu fut Jabir ibn Hayyan (allias “Geber”) qui vécut au VIIème siècle et qui fut l’élève de l’Imam Ja’far al-Sâdiq. L’alchimie arriva alors en Espagne qui fonda une grande école Hermétique. Il est évident que cette connaissance fut également enseignée par des “adeptus” en Italie, en Allemagne, conservée en Inde et en Chine. Elle fut enseignée par les fondateurs des Chevaliers du St Graal, les Frères Ainés de la Rose Croix de Montsalvage “les Blancs Manteaux”(descendants de l’Ordre de Melchisédek) qui fondèrent bien plus tard l’Ordre Maçonnique.

PRÉSENTATION DU GRAND ŒUVRE

Un membre de la fondation Fulmina et de son Académie, vous propose à la lecture et à la réflexion les explications suivantes : il n’est pas un maître mais un homme ordinaire désireux de communiquer son modeste savoir sur cette science.

Quand le Grand Maître de l’Ordre d’Ajunta, Roger Caro, réalisa le Grand Œuvre par la voie humide en 1968, notre membre n’avait que onze ans et ce n’est que quatre années plus tard qu’il le rencontra chez lui physiquement. Suite à de multiples enseignements généreusement transmis, par le Maître Pierre de Kalahamsa et des “adeptus”, il comprit le sens de cette première rencontre. C’est avec beaucoup d’émotions qu’il vous propose de commencer par les photos du Grand Œuvre, commentées par le Grand Maître Roger Caro.

Photographies de Kamala-Jnana (FAR + C – Supérieur du Temple d’Ajunta) Commentaires sur les photographies par le Maître Roger Caro. 

Préface : Courrier adressé par  » l’adeptus » A. J. D’Ossa au Grand Maître Roger Caro .

C’est une joie pour moi de donner mon témoignage à la magnifique réalisation de notre grand ami, Roger Caro.

Jamais une tâche aussi ardue n’a été exécutée avec tant de patience, de ténacité, de sûreté et de compétence.

Un puzzle constitué de 40 photographies en couleurs, désordonnées et sans légendes, a été résolu et commenté avec maîtrise. C’était une entreprise titanesque pour rétablir l’ordre correct, il fallait d’abord apprendre les secrets du Magistère, du moins en théorie. Qui ne serait pas étonné du superbe résultat obtenu quand on a devant les yeux les « Pléiades Alchimiques », et surtout les 508 citations contenues dans les « Concordances alchimiques » qui mettent en parallèle, phase par phase, tous les auteurs valides, anciens et modernes, plaçant ainsi le Grand Œuvre dans une lumière favorable.

Tout ce qui précède démontre une connaissance hermétique rare. Par conséquent, comment notre Ordre aurait-il pu rester indifférent devant un tel travail désintéressé ? Lors d’un commun accord, notre Conseil Suprême vous permet de publier le Grand Travail Complet photographié.

Ces photographies, qui ont été prises autrefois par notre fils défunt et très manqué Kamala-Jnana, au cours d’une expérience alchimique à Ajunta, n’ont pu être publiées que par vous, mon cher Grand Maître. Aussi, ne vous arrêtez pas pour des raisons financières ou autres. Allez-y, vous avez la foi, vous avez la connaissance, vous savez ce qu’il faut faire pour réussir. Allez donc, et continuez à semer la bonne graine. Ne vous laissez pas arrêter pour rien, et souvenez-vous toujours que Dieu n’accorde de succès qu’à ses prédestinés – les autres, les compliqués, auront des yeux qui ne savent pas comment voir et des oreilles qui ne savent pas entendre .

Que ces photographies et leurs commentaires touchent le plus grand nombre possible est mon souhait, le plus fraternel. Les chercheurs ne peuvent plus être retardés, car vous avez tout dit, tout écrit, tout montré.

Que Dieu vous bénisse, mon cher Grand Maître. Notre Ordre est fier de vous. Que la paix soit sur vous, en vous et autour de vous.

A.J. D’Ossa

Introduction

Nous ne surprendrons personne en disant qu’un grand nombre de chercheurs nous ont demandé des photos qui devaient illustrer le « Siphra Di Tzeniutha ». Ces 40 images, annoncées à la fin du Dictionnaire de la Philosophie Alchimique par Kamala-Jnana, fascinent les adeptes du Grand Art. Aujourd’hui, placés dans l’ordre chronologique, ils sont un véritable régal pour les yeux d’un alchimiste; une symphonie de couleurs marquant maintenant la voie humide du Grand Œuvre (28), quel travail de regrouper et de réordonner méthodiquement ce tas de photos dispersées, et, de donner à chacune d’entre elle une légende à la fois précieuse et sonore pour les Enfants de Lumière.

Eh bien, tout cela n’est plus que du passé, un passé sombre, sans gloire ni célébrités ; un passé fait de nuits sans sommeil, ou de sommeil troublé par une pensée toujours en mouvement perpétuel. Ce passé a duré de 1961 à 1967 — six années de recherches et de lectures — mais en neuf mois (grâce à nos cartes et nos notes) nous avions effectué tout le gros du travail. Pourtant, la lumière ne devait éclairer des détails que progressivement et seulement de nombreux mois après.

Aujourd’hui tout est en ordre. Un collège de 20 adeptes, sous la présidence du Vénérable Imperator des FAR + C, a volontairement donné son consentement unanime à l’apparition du présent ouvrage – certainement modeste étant donné sa masse et le nombre de ces pages, mais grand et pesant pour ces informations.

Puisse le temple alchimique d’Ajunta voir ici notre gratitude fraternelle, pour que les chercheurs sincères puissent trouver grâce à cet approbatur une nouvelle source d’information puisque l’heure est venue de révéler ce qui est caché.

Ce missionnaire R + C souverain de 83 ans (plus jeune et plus actif que beaucoup de jeunes) nous a dit : « Allez, ne laissez rien vous arrêter ». Son souhait est un ordre ancien. Le grand travail accompli photographié a été mis en dehors des presses. Que le Ciel accorde ainsi ses grâces aux futurs possesseurs de ces photos. C’est aussi notre souhait le plus cher.

Roger Caro


N.B. — Le présent travail est le dernier contact alchimique public reliant notre Imperator actuel et les Fils de la Science.

  • 1

Numéro 1 ~ Ceci est l’endroit oratoire-laboratoire du Temple de Vrehappada (* 1). Sur la table de pierre nous voyons tout ce qui est indispensable aux alchimistes, et surtout nous remarquerons qu’il n’y a pas de feu vulgaire (« Commun ») pour deux raisons :

Parce que la préparation (reconstruction) du minerai et la fabrication du sel ont déjà été faites.

Parce qu’aucune transmutation n’est en cours.

En dehors de ces deux cas, le feu « Commun » est proscrit.

  • 2

Numéro 2 ~ L’auteur exécute la Séparation des trois corps en utilisant uniquement le Feu salé et le Feu énergétique (2) C’est en cela que les trois corps obtenus sont semblables mais non identiques à ceux vendus dans le commerce. Les premiers sont des corps vivants, tandis que les derniers sont morts, tués par le feu commun des fourneaux.

  • 3

Numéro 3 ~ C’est la représentation d’un chêne. Personne ne peut nier que, « sonore » ou « pourri », il soit d’un beau vert, comme l’a indiqué Fulcanelli: « Le premier agent magnétique avant d’être utilisé pour faire l’Alkahest (* 3) s’appelle le Lion Vert, pas tant parce qu’il possède une couleur verte « … En effet, n’est-ce pas la cendre (de chêne pourri, recouverte de mousse, de lichen, et de salpêtre) qui est la plus riche en Sel Philosophique [Carbonate de Potassium ] ?

  • 4

  • 5

Numéros 4 & 5 ~ Ainsi placé pour montrer clairement au chercheur la différence existante entre les deux produits issus des deux méthodes de séparation : le numéro 4 provient d’une séparation produite par un feu vulgaire (de gaz) ; Le numéro 5 provient d’une séparation produite par le Feu Naturel du Sel et le Feu Énergétique [broyage]. Le numéro 4 est blanchâtre, sans vie, alors que le numéro 5 est rouge vif, il vit, on sent que le feu l’a pénétré et en a tiré la moelle.

  • 6

  • 7

Numéros 6 et 7 ~ sont les extrémités agrandies de chaque cornue qui vous montrent de façon parfaite la superposition (par densité) des deux liquides récupérés. Le Sel ci-dessus, le Mercure ci-dessous ; le soufre étant resté avec les impuretés (fèces) dans le fond de la cornue pour les raisons expliquées par Kamala-Jnana dans son « Dictionnaire d’Alchimie Philosophique», p. 37. Il n’est pas nécessaire de le répéter ici.

  • 8

Numéro 8 ~ Ceci est un échantillon de la « Première Matière », un échantillon de ce minerai qui contient dans sa poitrine le Soleil et la Lune de nos Philosophes, ainsi que le Sel dans une dose infinitésimale. Hermès, Paracelse, Albert le Grand, J.-B. Porta, etc… l’ont appelé cinabre, soit en le désignant ouvertement par son nom, soit en décrivant une méthode de fabrication artificielle. Certains lecteurs croyaient que le Maître Kamala-Jnana a réfuté catégoriquement ce minerai. Ce n’est pas la vérité ; Kamala-Jnana a simplement dit qu’il ne fallait pas le traiter comme le minerai industriel. C’est ainsi qu’il est analogue mais non égal, semblable mais non identique. On peut voir les différences dans les photographies numéros 4, 5, 6 et 7.

  • 9

Numéro 9 ~ Nous commençons la phase « Solve ». Cette photographie, qui apparaît dans le Dictionnaire de K.-J. en noir et blanc (page 67) est ici présenté en couleur. C’est le tout début de la réaction alchimique.

  • 10

Numéro 10 ~ Si, au lieu de la couleur citrine (parfois proche du marron foncé) on obtient « soudainement » l’apparition du numéro 10 (liquide orange), tout devrait être refait. Les fleurs (de Sulphure) seraient brûlées, comme le dit Synesius. Cependant, afin que nous nous soyons bien compris, nous précisons que la couleur citrine (numéro 9) est la couleur de départ ; après quelques instants, la couleur s’assombrit très rapidement, ce qui est un bon signe.

  • 11

Numéro 11 ~ Après le refroidissement, le sujet «nouvellement marié» a tendance à s’installer. Il s’assombrit principalement à la fin du 1er « Mois Philosophique » (qui, par commodité, sera désormais désigné par « M.P. » (* 4).

  • 12

Numéro 12 ~ Au cours du 2ème « M.P. », il ressemble à une « peau de léopard » (pas celle d’un tigre ou d’une panthère). Remettez-le à l’action du feu dans le 3ème « M.P », le corps continue à foncer et présente une apparence éblouissante. On dirait une pluie d’étoiles, ou un feu d’artifice.

  • 13

Numéro 13 ~ Au cours du 4ème jour, le corps continue à foncer et présente une apparence éblouissante. On dirait une pluie d’étoiles, ou un feu d’artifice.

  • 14

Numéro 14 ~ Au cours du 4ème après-midi, après refroidissement, la matière devient plus brune, plus compacte, douce comme du sable très fin ; sa surface est plate.

  • 15


Numéro 15 ~ Pas de photo. De temps en temps le Feu Énergétique l’anime de nouveau, la matière remplit le flacon et l’on peut commencer à voir des traces dorées et huileuses qui coulent sur les côtés.

  • 16

Numéro 16 ~ Finalement, à la fin du 5ème « M.P. », l’huile de Saturne est clairement perçue. Ici, le liquide est amené sur le côté gauche du flacon.

  • 17

Numéro 17 ~ Au début du 6ème « MP » l’huile de Saturne augmente en quantité et la matière devient clairement noire. Une coloration d’or entoure dans le ménisque le sommet du liquide. St. Jean l’appelle « miel », d’autres l’appellent « Golden Crown »; encore d’autres « Halo » ou « Nimbus », ou « Diadème du Roi ». Notez que le liquide est d’un rouge très clair.

  • 18

Numéro 18 ~ Vers le milieu du 6ème « M.P .» la matière est noire et le liquide est rouge sang.

  • 19

Numéro 19 ~ A la fin du même mois, le moins bouillant du liquide provoque une féerie de couleurs. C’est la queue du paon. L’affaire est tout à fait noire et le sang très rouge.

  • 20

  • 21

Nombres 20 et 21 ~ Ces photographies forment une paire. L’artiste a coupé la « tête de corbeau » ; c’est-à-dire, a enlevé la partie supérieure qui couvre la partie noire. A partir de ce moment, le ballon reste ouvert en permanence (sauf pendant les imbibitions). De plus, l’artiste laisse le liquide recueilli décanter. Lorsque le sang est clarifié, il le placera soigneusement dans un flacon hermétiquement fermé (le liquide est très volatile) et il le gardera à l’abri de la lumière et de la chaleur. On notera que le liquide rouge est dans une masse compacte qui devient doré quand il est étalé. C’est la vraie teinture de l’Or Potable, la Quintessence ou la Médecine Universelle.

  • 22

Numéro 22 ~ Les 7ème et 8ème « M.P » montre la phase végétative. Au contact de l’humidité de l’air, la matière (contenant une ou plusieurs granulations) passe au vert, un type de moisissure en étant la cause. Notez d’ailleurs que très souvent (quand il n’y a que peu de superflu) aucune granulation n’apparaît, ils sont gardés dans le corps, mais, leur composition restant la même, la « Pierre » conserve toute sa valeur.

  • 23

Numéro 23 ~ Ici commence le premier «  Lavage », comme le dit le bon Nicolas Flamel. C’est le 9ème « M.P » et les déjections sont naturellement vertes. La matière va s’alléger de plus en plus, mois après mois.

  • 24

Numéro 24 ~ Ceci montre le quatrième « Lavage », nous sommes le 12ème « M.P ».

  • 25

Numéro 25 ~ Comme nous pouvons le voir avec le 7ème bain, le 15ème « M.P. », la couleur au blanc est obtenue — un beau blanc lunaire.

  • 26

Numéro 26 ~ Ceci montre une partie de la « Pierre Blanche » non multipliée mais fixe ; c’est-à-dire sec et donc sans aucune valeur transmutationnelle. Nous sommes à la fin du 15ème « M.P. ».

  • 27

  • 28

Nombres 27 & 28 ~ Avec ces photographies, nous abordons les premières imbibitions avec le « Sceau d’Hermès ». La « Pierre » est adulte et sa « nourriture laiteuse » est arrêtée pour lui donner un régime de « viande sanguinolente ». (* 5)

  • 29

  • 30

  • 31

Nombres 29, 30 et 31 ~ Nous avons pensé que c’était une bonne idée de publier ces trois photographies (prises par le Maître Kamala-Jnana) afin de bien montrer le phénomène parfois obtenu au cours de la phase de couleur citrine. Quelques petits cristaux salés semblent jaillir dans le haut du col du ballon. Nous utilisons l’expression « Printemps » parce qu’en fait, ils se lèvent, grandissent et s’allongent jour après jour. Un ballon cassé à des fins de démonstration montre la formation cristalline dans la partie supérieure du flacon, tandis que les granulations jaunes apparaissent très nettement au fond du récipient (numéro 30). Nous sommes maintenant aux 16ème et 17ème « M.P. ». [Dents de Dragons]

  • 32

  • 33

Nombres 32 et 33 ~ Du jaune nous passons à l’orange. Nous irons du 18ème au 21ème « M.P. », car ce degré de feu exige quatre mois de coction.

  • 34

Numéro 34 ~ Enfin de l’orange au rouge nous passerons du 22ème au 24ème « M.P. ». Ici, on remarquera que la « pierre », à la fin de « Coagula », porte encore quelques traces d’impuretés. Ainsi, elle ne peut pas être utilisée sous cette forme, dans cet état . Saint Jean l’appelle la « Pierre » « Faux Prophète », car elle a toutes les apparences de la « Pierre finie », mais aucune de ses vertus. Pour la perfectionner, le dernier cycle, est connu sous le nom de « Multiplication », et doit être mené à son terme.

  • 35

  • 36


Numéros 35 et 36 ~ Ces photographies nous montrent deux phases de cette opération qui dure environ deux « M.P. ». Avec la « Multiplication », nous sommes dans les 25ème et 26ème « M.P. ». La « Pierre » est fixée et finie (il est possible d’aller jusqu’au 28ème « M.P. »).

  • 37

  • 38

  • 39

Numéros 37, 38 et 39  ~

À ce 26ème « M.P. » (qui représente uniquement « Solve », « Coagula » et la « Multiplication »), nous devrions ajouter les deux « M.P. ». requis pour la préparation. Cela nous donne un total de 28 « MP ». Nous nous empressons d’ajouter, cependant, que ces 28 « M.P. » représentent un ordre de grandeur. En pratique, les opérations du Grand Œuvre peuvent varier entre 26 et 31 « MP ».

Voici les causes qui influent sur le nombre de mois de coction comme indiqué par les Philosophes : « Sachez que la « Noirceur » dure au moins 40 ou 42 « MP » (Tourbe).

« Mais le problème est parfois résolu en plus de temps et parfois en moins ». (Synesius)

« On nous montre qu’il y a sept à neuf « M.P. » du vert au blanc, de l’orange au rouge quatre « M.P. », du jaune à l’orange trois à quatre « M.P. » » (« La vie zodiacale de Moïse » dans « Pléiades Alchimiques », p. 129)

Pourquoi ces altérations sont elles possibles ? Plusieurs facteurs sont responsables : tout d’abord, la qualité du minerai utilisé — un lot peut être plus pur qu’un autre. S’il contient beaucoup d’impuretés, la purification prendra plus de temps.

La qualité de la cendre (plus ou moins riche en carbonate de potassium) ; celle de la chaux (plus ou moins assoiffée) (* 7), l’humidification du sel qui peut le rendre plus ou moins actif ; enfin et surtout, nos « faux pas ». Ce sont eux qui sont les principales causes des variations dans le temps des coctions. Quand ils ne sont pas les causes de nos échecs. C’est dans ces mains secourables données au moment opportun que l’Alchimie est véritablement révélée comme un art.

Cette finesse de manipulation n’est pas enseignée, elle ne peut être enseignée car l’artiste travaille toujours sur un minerai de qualité différente et dans un environnement changeant ; il est bien évident que pour le minerai et le matériel, le degré de température de la pièce joue également un grand rôle ; « la Pierre » sera fixée plus rapidement en été ou dans un endroit chaud qu’en hiver ou dans un endroit froid et humide. La pratique rompt donc avec la théorie. Et c’est justement parce que tant de facteurs essentiels échappent aux chercheurs que nous sommes en mesure d’affirmer que seuls les prédestinés réussissent.

Avant tout, il ne faut pas croire que nous écrivons pour décourager les néophytes – au contraire, c’est notre but de les informer – et comme le dit le proverbe: «Un homme averti en vaut deux». Combien de vrais chercheurs (sur la bonne voie) échouent exactement pour ne pas avoir pensé à l’une de ces causes ? Ainsi, pour reprendre la pensée de Clémenceau citée par Ermeion et Nr. Palinga-Dhara dans leur « Explication de la Table d’Émeraude » (p.214 de « Concordances Alchimique ») (* 8), nous dirons : « Il y a des gens qui savent tout mais ne comprennent rien ».

Dans l’alchimie, cette pensée ne pouvait être plus vraie ; c’est pourquoi nous disons parfois aux disciples de Vrehappada à qui nous sommes présentés : « Le Temple (si vous en êtes digne) vous enseignera toute la théorie, jusque dans les moindres détails – mais il ne restera à Dieu qu’à vous donner le succès pratique et chimique du Grand Œuvre» .

C’est d’ailleurs à la lumière de ce principe : «Nombreux sont ceux qui sont appelés, mais peu sont élus», que nous n’avons pas hésité à publier le présent ouvrage et les photos couleurs représentant le Magistère. (* 9) Nous savons que tous nos écrits, toutes nos publications ne seront comprises que par ceux qui savent rester simples – et l’expérience nous montre, hélas, qu’il n’y en a pas beaucoup qui le sont. Espérons tout de même avec ferveur que si nous mettons en garde nos amis contre la tendance à confondre et à compliquer tout, les élus seront cette fois très nombreux.

  • 40

Numéro 40 ~ Cela dit, nous poursuivrons notre série photographique en montrant un lingot d’argent obtenu par Kamala-Jnana au moyen de sa poudre blanche multipliée par trois. (*10)

  • 41

Numéro 41 ~ Cela montre une masse d’or martelé, poli et coupé pour montrer clairement que toute la masse est transmutée et non simplement teintée sur la surface. La tâche rouge (un peu floue, au premier plan) indique la quantité de poudre solaire (* 11) qu’il a fallu pour réaliser la transmutation de la masse d’or (Transmutation effectuée par Kamala-Jnana en 1959 devant 12 disciples du Temple alchimique d’Ajunta).

  • 42

Numéro 42 ~ C’est la teinture d’or, la vraie « Quintessence Rouge » en masse compacte, il est de couleur dorée lorsqu’il est étalé en fines couches. Le dépôt au fond du flacon est à observer. Cela indique que l’artiste décante la quintessence. Seule la partie clarifiée sera conservée. Cette quintessence a le pouvoir de « congeler » le mercure et a une odeur nauséabonde. C’est corrosif. En tant que médecine, les anciens philosophes nous disent que pas plus de deux gouttes dans deux cuillères d’eau, de bouillon ou de lait pour la prise.

  • 43

Numéro 43 ~ Enfin, nous montrons les deux élixirs : le rouge et le blanc. Ils sont fabriqués à partir de feuilles d’argent ou d’or roulées très fines et provenant des transmutations. Ils offrent l’apparition de la liqueur appelée «Eau-de-vie de Dantzig », avec ses grains d’or en suspension ; seul l’élixir des alchimistes contient un métal vivant et non un métal mort. Personnellement, nous sommes convaincus que cette liqueur de Dantzig appelée «  Eau-de-Vie » ( présente la même apparence que l’Élixir des Sages) qui était certainement l’Élixir Solaire présenté par un Adeptus passant à travers la Cour du Roi de Pologne ou de la Prusse. Incapable (et pour cause ! ) d’utiliser l’or véritable et médicinal des « Adeptus », Dantzig a continué par tradition à fabriquer une « Eau-de-Vie », mais avec de l’or des mines. En tout cas, si cette liqueur n’est pas l’Élixir des Sages, elle n’en est pas moins savoureuse au goût.

Nous terminerons ce présent ouvrage en souhaitant de nouveau qu’il y ait beaucoup d’élus parmi les nombreux appelés, afin qu’ils atteignent, sinon le succès «chimique» de cette Œuvre, du moins sa compréhension théorique. Ce sera déjà un succès puisque cette théorie n’est rien d’autre que la synthèse de la sagesse. Veillez à ne pas oublier que les transmutations alchimiques n’ont qu’un seul but : être utilisées pour la vérification des vérités alchimiques, et non pour l’enrichissement.

Notes

1) Dirigé par un groupe d’alchimistes français.

2) Deux des « feux secrets» des Alchimistes.

3) Le nom donné par Paracelsus au « feu secret ».

4) « M.P » sont des unités de temps symboliques utilisées pour montrer les durées des différentes phases du Grand Œuvre.

5) Le « Sceau d’Hermès » est alors le nom de la « Tête de Corbeau » et « l’Huile de Saturne » (Numéro 17). Comme il est de couleur rouge, il est parfois appelé « Sang ». La « Nourriture Laiteuse » mentionnée ici est le sel, qui est blanc.

6) « La Vie Zodiacale de Moïse » dans « Pléiades Alchimiques », R. Caro, éd.

7) La chaux vive est hygroscopique.

8) « Explication de la Table d’Émeraude » dans « Concordances Alchimiques », R. Caro, éd.

9) Le « Grand Travail ».

10) Poudre enlevée pendant la « Coagula » qui a le pouvoir de transmuter les métaux de base en argent.

11) La « Pierre des Philosophes » en poudre. 

Postscript ~

Par Théophoreonai (Hiérophante majeur du Temple de Vrehappada)

C’est pour nous un honneur distingué d’ajouter la dernière période de cette publication qui constitue un document unique dans l’histoire de l’humanité. Pour la première fois, et grâce à l’autorisation qu’il a reçue du Conseil Suprême du Temple d’Ajunta, notre Très Grand Maître, Roger Caro, a présenté au chercheur dans l’Art de l’Alchimie une succession de 40

photographies, en couleur, représentant les différentes phases dans l’accomplissement du Magistère, et qui ont été prises par notre très cher regretté Kamala-Jnana. Il a fallut d’abord la science consommée de l’auteur pour les mettre en ordre, puis commenter chacune d’elles en plusieurs phrases concises, dont l’ensemble marque la route du Fils de la Lumière, de la Préparation à la Multiplication.

« Pléiades Alchimiques » et « Concordances Alchimiques » ont donné la théorie en langage clair ; le présent document guidera le chercheur dans la pratique et l’empêchera de tout faux pas s’il se tient strictement à l’enseignement donné.

« Celui qui est Amen, le témoin fidèle et vrai, le commencement des « Œuvres de Dieu » conseille à l’Ange de l’Église de Laodicée d’acheter un collyre pour oindre ses yeux afin qu’il puisse voir » (Apocalypse 3: 4 , 18). Vous avez maintenant ce collyre, et sachez que le chemin qui vous est indiqué est le seul qui doit être suivi, celui qui est resté inchangé depuis Hermès.

Dans vos travaux, ne cherchez pas à éviter les périodes de repos planifiées ou ils seront irrévocablement condamnées à l’échec. La « Voie Sacerdotale » est réservée à un très petit nombre d’élus. Mais quand vous aurez complètement compris la théorie et toutes les phases opérationnelles tout sera connu de vous et ce, dans tous les détails, quand vous saurez tout, soyez conscients de deux autres vérités : ne pensez pas qu’avec la somme de cette connaissance, vous aurez acquis obligatoirement le succès qui couronnera vos travaux. En effet, nous avons parlé au début de l’Art de l’Alchimie. L’Alchimie est un art, et, un art difficile qui exige de la dextérité, un soin attentif et de la patience. La réalisation du Magistère est la synthèse de multiples paramètres qui ne peuvent être définis dans un livre. Notre Grand Maître Roger Caro vous a expliqué les raisons pour lesquelles la durée totale de 28 « M.P. » peut varier plus ou moins. Il nous faut ajouter ici que l’une des conditions fondamentales du succès est le respect des saisons dans la méthode d’augmentation des feux pour les différentes coctions, ainsi que l’adaptation des proportions théoriques des trois constituants du mélange au degré de pureté réelle de chacun.

Enfin, puisque le présent travail ne traite que de la pratique de l’Art, vous aurez acquis la capacité qui peut vous permettre d’espérer tenir entre vos mains la Pierre au Rouge parfaite, n’oubliez pas que Notre Père seul accorde ce privilège à ses élus, à ceux qui pratiquent les vertus que Saint Jean développe aux chapitres 2 et 3 des « Révélations de l’Apocalypse » : travail acharné, persévérance, et surtout pureté, esprit de charité, pauvreté et assistance aux pauvres. Par conséquent, « Celui qui sera victorieux possédera ces choses et je serai son Dieu et il sera mon Fils » (Apoc. 21: 5-7). De tout notre cœur, nous vous disons : Soyez digne, Fils de notre Père, par votre foi, votre pureté et votre charité ».

« Heureux ceux qui lavent leurs vêtements dans le Sang de l’Agneau, afin qu’ils aient droit à l’Arbre de Vie » (Apocalypse 22 : 14).

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